Voyage au centre de la Terre
par Nais
Aux bords du précipice, je tombe
Un peu de pluie, puis s’inonde
Le long de la paroi humide
Coule des larmes limpides
Regard vide et semblant d’espoir
Une vie de solitude dans le noir
Mon âme toute flétrie, se meurt
imperceptible battements de cœur
Sensations d’images brouillées
Je crois bien l’avoir effleuré
A la frontière de mes doigts
Cette mort qui ne faiblit pas
Prise au piège de cet abîme
Damnée, à l’envers de la cime
Ne me reste plus que ce ciel nu
Aux couleurs portées disparues
J’oublie doucement mon identité
Pour accepter le sort ici réservé
Emmurée dans un douloureux silence
Je me replonge dans l’ère de l’enfance
Saison hivernale en lointain souvenir
Quelques secondes pour éviter le pire
Homme de Laponie avait pensé à moi
Par la main tendue qui sauve du froid
Poème posté le 23/03/17