Je ne sais pourquoi
par Hoho
La caverne neuronale,
Dans le grand cri du matin,
En Irlande, un fin lutin
Vois partir l’Orientale.
Cela revenait et je ne sais pas pourquoi,
Encor et encor là, toujours ici, absente ?
Je ne sais pas. Stigmate exquis et l’Esprit coi,
Elle, il, je ne sais pas, tout s’efface en la sente.
La plume se trempe avec effroi
Comme je t’envie cher Arlequin
Se taire à jamais. Doux catacoi.
En français, on est toujours quelqu’un.
Me parler. Me répondre. Où es-tu ?
Mon Aorte expulse une humeur grise,
L’ouragan et son ressac têtu
Jette un flot sur la sireine assise.
Et le flux qui afflue sur le brick de mon âme
La terre choit, le ciel se fend, l’ancolie meurt
Chante Veine abolie comme aboie le calame
Coule O suave spleen, coule jusqu’à plus d’heur.
Et pourtant, et pourtant, je ne sais toujours pas,
La pénombre a sombré dans un froid goût d’irone
Ainsi va, ainsi fait, et on ne s’y fait pas
Un est trois, trois est un, l’oxygène est d’ozone.
Oui j’assiste béat au néant tout béant
Si le noir est d’ivoire, offrez-moi la trompette,
Je ne veux pas céder, et je la veux céans
Ange étrange écrasé à travers la tempête.
Encor et encor là, toujours ici, absente ?
Cils — papillons des globes turquins.
Elle, il, je ne sais pas, tout s’efface en la sente,
En français, on est toujours quelqu’un.
Poème posté le 30/09/20
par Hoho