L'automate
par Drummy
Une fois la fumée dissipée,
une fois les yeux ouverts
j'aperçois, dans ce monde de verre
un paysage noir, peu éclairé.
On me prend par les mains
et on me met au guichet
celui où,au pied,se couche un chien
et l'on me demande de m'occuper
de tous ces inconnus
qui arrive lèvres étirées,
perdant leurs liquides,visages nus,
venues admirer, moi et mes frères
dans un spectacle mortuaire
où nous dansons en faisant semblant
d'aimer cette vie d'emprisonnement
Mais une question,
me reviens sans aucune raison
il y a dans les yeux des passants
une lueur qui brille comme un feu,
quelque chose de luisant
quelque chose de merveilleux
Quand moi et mes frères paradons
et j'y prête, grande attention
Jamais je ne vois ceci
sur mes semblables, les automates,
grands ou petits,
mais souvent sur la délicate,
la créatrice, Agathe
quand elle me peint rouge écarlate
une fois le spectacle fini
avant de recharger mes batteries.
Imaginez un grand cirque uniquement composé d'automates dans un monde futuriste. Vous voyez à travers les yeux d'un d'entre eux sans avoir la connaissance des sentiments ni des émotions (ou du moins pas jusqu'à présent).
Poème posté le 02/04/17