Ministre de Médeux ( contrée imaginaire )
Tu nous fis avaler mensonges et bobards
La bile qui sortit était peu ordinaire :
Lave qui nous brûla et nous rendit hagards
Désireux de grimper dans l'estime publique
Tu te vêtis pour nous d'habits très élégants
On te vit t'investir d'une mission biblique
Mener en bon berger tout un troupeau bêlant
Mais la bile avalée dessilla nos paupières
Tu ne fus plus soudain le fier cavalier blanc
Soudain désarçonné tu chus sur ton derrière
Dans la boue du chemin tu perdis ton allant
Réputation fictive et coupable insolence
Détestables menées pour gagner le pouvoir
Oseriez- vous penser à diriger la France
Fantoches répugnants échappés du miroir
Miroir aux alouettes et qui veut nous berner
Sommes-nous donc si sots pour tomber dans le piège
Des discours fallacieux que tous vous nous servez
Pauvre France meurtrie dont vous faites le siège !
Sous couvert de vertu et grande honnêteté
Vous marchez d'un pas vif, bottés et bien masqués
Nous croyant trop naïfs , acquis à votre cause
Supputant des matins enrubannés de rose
À l'abri des palais où le pouvoir s'engouffre
Vous oublierez les jours où , la main sur le cœur
Vous juriez vos grands dieux de faire le bonheur
De ce peuple excédé qui galère et qui souffre !