Proie
par Ravenala
De ton iris fendue la confiance sentinelle
Par la porte invisible de mon coeur grande ouverte,
a retrouvé l'aveu dont on craignait la perte
qui façonne dans un souffle les serments éternels
Amour, ami, amant, esclave, Dieu, tour à tour,
Ami, amant, amour, sur ton coeur béant,
Tous tes masques portés pour cacher le néant,
voient maintenant mes pêchés du plus sinistre jour.
Puisque j'aime désormais de ton coeur le bruit sourd
J'ai laissé dans l'abîme de tes océans
Puisque ton oeil fendu découpe maintenant
D'une sentence fatale les invisibles contours
Du poison de ta voix, tue cet animal libre !
Du couteau de tes doigts, lacère cette chair qui vibre !
Puis, satisfait enfin du spectacle morbide
Du liquide noir brillant fuyant de l'âme ravie
Par désir malsain, de tes lèvres avides
Dans le creux de mon ventre, bois le vin de ma vie.
Poème posté le 06/10/20
par Ravenala