Le corbeau et sa pitance. (Fable)
par Isabelle Chevalier
par Isabelle Chevalier
Un auguste corbeau sur sa branche perché
Semblait un peu perdu face à la blanche neige,
L’escadron des petits par le grand effrayé
Face à cet ennemi perdait son privilège.
Ayant fui leur maison, la réserve aux bons grains,
Les freluquets tremblaient devant la sentinelle
Mais le gros affamé voulait blés ou engrains
Son ventre chantonnant la faim en ritournelle.
Ne pouvant accéder au buffet riquiqui
L’oiseau sauta au sol sur la couche glaciale,
Enfin il se saisit en guise de frichti
D’une ronde douceur : une becquée frugale.
Comprenant que sa taille ne lui servirait point
Il reprit son envol pour chercher sa pitance,
Il entendit les nains qui dans un grand tintouin
Venaient se régaler de cette providence.
Être grand, être fort semble être un avantage
Mais prendre trop de place peut amener parfois
À être refoulé au convoité partage
Sans le moindre regard, sans le moindre combat.
Le 18 décembre 2010.
Poème posté le 16/04/17