Plage havana
par Sébastien Bidault
Havana m’a guidé vers la plage nudiste,
Au bout d’une ligne de métro puis de bus,
Le long de la côte, la route est une piste,
Jusqu’à la baie poudrée de rayons d’angélus.
Les corps fiers et nus montrent à la mer en sommeil
Leurs organes vainqueurs, tandis que d’autres plongent
Des roches tapissées de trous verts en abeille.
Trois acteurs pornos sont couchés comme l’éponge.
Allongé en biais sur une serviette humide,
J’expose mon corps frêle aux regards impavides,
Tandis qu’Havana à la crinière lionne,
Joue en pantin mutin de ses deux seins gonflés.
A l’eau, j’ondoie tel un poisson ivre fredonne
Une belle pisse, la queue bien ballottée.
Poème posté le 01/11/20
par Paul Konstantin