L'hirondelle et le vieux chêne
par Chedu
Avec le printemps j'ai retrouvé mes ailes
Mon vieux chêne sa parure pour l'été
Moi... Je tutoie le ciel
Lui... Il est enraciné
Mais par un beau matin d'automne
Le bruit de la tronçonneuse nous a effrayé
Soudainement comme un seul homme
Nous nous sommes mis à trembler
Des bûcherons comme des vautours
En proie de satiété
Allaient mettre fin à nos amours
Pour gagner quelques deniers
Terrifiée j'ai pris mon envol
Abandonnant mon arbre défiguré
Abattu gisant sur le sol
Ne pouvant plus se relever
Je venais de perdre mon vieux copain
Un centenaire qui m'a chéri et protégé
Pour me retrouver seule sans lendemain
À cause d'une sordide machine à tuer
Avec l'hiver j'ai perdu mes ailes
Mon vieux chêne sa vie pour l'éternité
Lui... Il tutoie le ciel
Moi...Je suis déracinée
Poème posté le 02/11/20
par Chedu