Le corset des sons
par Salus
J’exauce un désir étrange
A toucher qui n’ai connu
Et que l’envers d’un front nu
A ma sensation se range.
Si lire exerce le sens
Qu’écrire rend au langage,
L’insignifiant usage
Suinte la perle et l’encens.
Voyez cette populace,
Le vilain, gueux ou maraud,
Cher à Villon, puis Marot :
Elle est, qui lisse et délace,
Des maux, le corset cité;
Soumise aux évolutions,
Absente aux lois et scansions,
Elle est l’université !
Un jour, en des livres gris,
Fixés au clou des cultures,
Les mots, dans leurs sépultures,
Mourront, dépassés, aigris.
Poème posté le 04/05/17