Des mains tendres
par Maiko
Il n'y eu que deux mains qui m'eussent réchauffées,
En des jours funestes de ma mémoire âgée,
Des gestes si bénins mais aux sens étoffés,
Que la peste en mon corps m'en parut soulagée.
Une plénitude m'eut envahi alors,
Dans ce remue-ménage au fin fond de ma tête,
Et mon cœur apaisé de crier "que calor!"
Bouleversa mon âme à en blanchir ma bête.
Quelque chose de doux m'hérissait tous les poils,
L'amour ou l'estime, fut-ce de la tendresse?
Un confort bien meilleur que celui du vieux poêle.
C'est ici donc à eux mes chers que je m'adresse,
A celui qui posa sa main sur mon épaule,
A celle qui sur la mienne y laissa sa paume.
Poème posté le 23/05/17