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Préconisations de citoyen responsable
par Stapula


Même d’une particule inerte, qui n’a rien d’un faux cil ou d’une bestiole momifiée, il ne faut pas s’en laver les mains surtout qu'elle pourait, tant de ventres distendus ! avoir muté en coronabidus. Mieux vaut l'assimiler, cctte couronne à virus, à un cor au naevi russe auquel, abstergé de musique slave, il serait plus aisé de mettre un bémol. Par mesure de prudence, sait-on jamais ? signer, fissa, avec les éditions Le Masque, un contrat afin de ne pas manquer de loups à bavettes protecteurs, taille XXL conseillée si on a une grande gueule. Ne pas oublier que le masque, dont on ne se départit, est un excellent coupe-faim et qu’il n’est plus besoin de mettre de gants pour, affublé d’icelui, se présenter à la banque. Avec une fibre qui ne soit de la laine fétide, le slip, point dépaysé par l’appendice nasal, peut servir de pis-aller en cas de pénurie. Se méfier comme de la peste des erreurs aux sorties des écoles en personnalisant les cache-museaux des enfants. Fin du fin, pour un résultat sanitaire optimal, s’empaqueter dans des sacs poubelle DASRI. Ne pas lésiner sur les barrières, clôtures, murailles, frontières pour traquer l’ennemi. Sortir avec un parapluie d'ouverture aisée pour prévenir tout pépin quand on croise ou double un tiers. Asperger sols et parquets des gels et solutions en vigueur pour noyer dans l’alcool l’envahisseur qui s’accapare le terrain. Ne pas hésiter, toutes les heures, à manger à tous les râteliers et à mettre son nez dans les affaires des autres afin d’éprouver les sens du goût et de l’odorat. Contre la contamination, à défaut d’avoir, près de chez-soi, un blockhaus ou un bunker, vivre calfeutrés chacune, chacun dans une pièce et ne communiquer que par vidéo. Fréquemment ouvrir grand les fenêtres en tempêtant : « Du vent ! », les couples vivant leur intimité dans, marques déposées, des lits superposés et les hommes seuls, promiscuité interdite, privilégiant la compagnie des cougars à celles des chauves-souris et pangolins. Refuser le télétravail au nom du droit de retrait si l’ordinateur n’a pas d’antivirus. Avoir à cœur de se tenir à carreau en s’interdisant de taper le carton pour n’aggraver les pics de la maladie. Commander des sardines de Marseille pour boucher nos pores, cibles d’attaques de tout poil. Avoir en permanence des écouteurs aux oreilles, le seul but : entendre arriver ces apaches de la micronie sur le sentier de la guerre. Expiation ? Rachat ? bien laver, relaver tout achat. Seule voie de la sagesse, mettre au rancart plage, mer, océan, les vagues, en boucle, mortifères. Une seule adresse, pour maîtriser les facteurs du déconfinement,  La Poste. Sans qu’on touche à leurs bourses, presser ceux qui auraient les boules à bien enfoncer le clou afin qu’on leur inocule, fondement fiable et, de source sûre, confirmé, gratos, le test ICUL.* Le 21 novembre 2020.

*ICUL : Investigation Covid-19 Ultra Limpide.



Poème posté le 25/11/20 par Stapula


 Poète
Stapula



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