Poète
par Tomdubor
par Tomdubor
Voilà sept ans que mon pouls bat
Aux jours de rendez-vous absents
Seul employé votant ses choix
Se découvrant tout lentement
Pour ma copine l'écriture
Et les tourbillons de pensées
De livres délivrant l'azur
J'ai tout quitté ! J'ai tout plaqué !
Puis la maladie me frappa
Je ne pouvais plus travailler
Un mois sur deux dans de beaux draps
En psychiatrie, emprisonné !
Mais à présent que je vais mieux
Tout en sentant partout du vain
Certaines paroles, peu à peu
Me recommandent au turbin
Mais mon esprit étant sauvage
Loup hurlant ses visions de vie
Je ne conçois qu'un seul ouvrage
Pour ne pas trépasser d'ennui !
Vivant pour l'art, aussi par l'art
Je scrute le nom de « poète »
N'y trouvant qu'un fin nénuphar
Surnageant sur des rêves quiètes...
C'est le métier de tournoyer
Entre le rayon et l'orage
Sous les éclairs d'une Odyssée
Fondant d'un ciel bleu de courage !
Laissez-moi donc être sans laisse !
Je veux transcrire le cri d'un christ
Qui fut cloué par ses promesses
Puis ressurgit d'un saut d'artiste !
Ma transe danse sur le clavier
Mon chant est celui d'un curieux
Qui s'est tant permis d'échanger
Qui a été si audacieux
Qu'il ose souvent la rencontre !
Tout de suite en intimité
Où sa sincérité, sans montre
Prend du temps pour la chatouiller !
Je forge chaque sentiment
D'un marteau limpide et écru
Puis dans le brasier de mon sang
Où prend forme son glaive nu !
Mes deux passions, plus qu'un travail
Me sont embarcation et rames
Inspiration roulant en lames !
Concentration pour le détail !
Vivant pour l'art, aussi par l'art !
Je scrute le nom de « poète »
N'y trouvant qu'un fin nénuphar
Surnageant sur des rêves quiètes...
C'est le métier de s'épuiser
À rechercher la perfection !
Soldat inconnu sur papier
Mais, par le cœur, toujours au front !
Ma chambre blanche est sans diplôme
« Non-Qualifié » est mon surnom
La simple idée d'un binôme
Met déjà mes mains sous pression !
Je suis trop fin pour éboueur
Je tomberais dans la poubelle
Pour des enfants, animateur ?
Payé de quelques grains de sel
Vendeur Macdo qui contribue
Au dream-american-burger !
Vieux débutant d'un bar perdu
Qui a des gestes amateurs...
Non, et de plus, si je pouvais
Brandir le cadre de mon choix
Des mots, des phrases en secret
Me charmeraient d'un : « viens par là ! »
Car l'écriture et la chanson
Burnes sensibles de mon âme
La font se dresser de passion
Et puis éjaculer des flammes !
Vivant pour l'art aussi par l'art !
Je scrute le nom de « poète »
N'y trouvant qu'un fin nénuphar
Surnageant sur des rêves quiètes...
C'est une quête en pauvreté
Entre désespoir et jouissance !
Des croisements pressés idées
aux véhicules à contre-sens !
Poète, un métier qui m'éclaire
Sur tant de thèmes à gratter
Que j'écrirais depuis l'enfer
La mélodie de la beauté !
Poème posté le 04/12/20
par Tomdubor