Au beau milieu brumeux de ce relief géant,
De l'eau, le reflet, lui, ondins et pâquerettes,
Puis déformant la source, un écho fort gênant,
Déchire d'ondes l'âme ayant conté fleurettes.
"Qui peut me déranger dans ma contemplation?",
Dit-il avec dédain les yeux et les narines,
Si près de la fontaine, épris d'admiration,
"Partez par Apollon! Tout cela me chagrine."
Narcisse! Il est là, des mois et des saisons,
Se regarder l'émeut jusqu'à la déraison,
Si fier de sa beauté, il répète "je m'aime."
Alors vint un jour où la fatigue mouilla,
Le bellâtre étourdi qui dans l'eau se noya,
Au bord de son tourment, l'ivresse de lui-même.
Poème posté le 12/06/17