Les mains sur les joues
par Salus
À nouveau le vent
Me vient (c'est l'automne)
Et, vilainement
Je vous abandonne !
Je redisparais !
Pour une quinzaine
D'autres jours d'arrêt ;
- N'ayez pas de haine !
Pensez qu'on vous ment :
Le poète donne
Tout son temps – dément ?
A l'art ; quoique aphone,
Ses cris, sur l'adret
De l'alpe aérienne
Sont d'un chat haret !
Sa griffe déchaîne
Le papier - l'aimant
(Que Dieu lui pardonne)
Plus, tel un aimant
Qu'un pôle patronne,
Que son devoir, blet,
Et sa belle Hélène !
- La farce, en secret,
De l'homme de peine...
Si réellement,
Tout ça sert de baume,
Que rien d'alarmant,
Là, ne vous résonne,
(Cela s'entendrait
D'une oreille vaine)
Pensez qu'il viendrait
Plus vite - qu'on l'aime !
Mais je ne sais me passer de vous ;
De ces yeux seuls qui me lisent – fous !
Lectrice / cteur - toi qui te dévoues,
Attends-moi donc ! Les mains sur les joues.
Poème posté le 04/07/17