Pauvres, c'est-à-dire interdits.
par Scelta
Des palmiers sur l'avenue des voiliers bien vus
Plage de galets en contrebas
Seins nus
Cornets de glace barbe à papa.
Crasseux, dégueulasses, barbes grisonnantes
Des grimaces quand les passants les regardent
A l'écart, ce peuple puant qui ne demande
Qu'un peu de chaleur et des lèvres souriantes.
Un destin qui n'arrive pas qu'aux autres
L'avenir parfois réserve des surprises
Ils sont regardés comme des astronautes
Et dormir dans un carton en face d'un hôtel chic.
Pousser des caddies de rien, une honte dans les mains
Quand il y a tout juste un bout de pain
Souvent la tête baissée
De peur d'être regardé.
Pauvres, c'est-à-dire interdits
Rester dans des tanières, maudits
Et que les autres au porte monnaie remplit
Se prélassent sur une île.
Poème posté le 28/12/20
par Scelta