Vision étrangère
par Llumierelive
Je ne puis me reconnaitre dans ce miroir :
Le teint fané, traits alourdis, lèvres trop minces,
L’été semble réfugié au fond d’un tiroir
L’automne s’éteint, disparait, l’hiver l’évince,
Profil d’un inconnu, reflet d’un étranger
En l’implacable imitation de mon image,
Jeunesse bannie dont je me sens naufragé,
Je m’égare dans cet exil sans arrimage,
La courbe de l’ombre affirme morne saison,
M’absorbe dans cette glace inhospitalière,
La psyché projette de bien courts horizons
En la quintessence allogène et singulière.
Poème posté le 17/07/17