Des masques
par Cardaline
Des blancs, des bleus, parfois des rouges,
Ce ne sont pas des masques de bal
Ni d'inspiration nationale
Tous ces bouts de tissus qui bougent
Et s'entrecroisent en s'espionnant
Dans un ballet ondulatoire
Avec l'espérance illusoire
De fuir un virus menaçant
Les regards sont méfiants ou graves
Reflets de la morosité
D'une inquiétude mal exprimée
Que la tenue du masque entrave
C'est l'éclipse des civilités,
Les salutations abolies
Et les nouvelles sont rétrécies
Au nombre des contaminés
Quelle cicatrice en restera
Une fois le Malin détrôné ?
Saurons-nous encore conjuguer
Les risques et les "comment ça va " ?
Nos rapports jadis chaleureux
Mis à mal par un ennemi
Plus sournois que la bactérie,
Celui des écrans lumineux
N'auront-ils pas plus de limites
Que nous soyons sous l'influence
De réseaux de toutes provenances
Ou le diktat d'un parasite ?
Même si la pandémie chancelle
Nous pouvons déjà affirmer
Que nous serons tous vaccinés
Contre les transports fraternels
Poème posté le 31/12/20
par Cardaline