Le silence ourle tes absences d'un vacarme austère
Sous la glace intemporelle d'une saison sibère
Où les h-êtres contredansent des spectres camaïeux
J'ai fondu tes murmures sacrés en dialecte de feu
Dans l'eau de la source ai sculpté un radieux
Au brasier de mes yeux ai brisé les odieux
Embrassé goulûment une banquise collinaire
Et d'un sein lourd de pleurs la frayeur fait taire
La burle a dégrafé tes habits de stupeur
Dévoilant à mes caresses un velouté rieur
Tissé de rosée polaire aux reflets diamants
Sur un tapis de neige capiteuse
Ai peigné ta soie méridienne
En un berceau de douce baise