Vous me voyez passer comme chaque matin
Moi, le calme rêveur à vos pieds de géant,
Je viens me reposer du fracas citadin,
Plus près du créateur qui vous fit triomphant.
Mes chênes centenaires, mes hêtres vigoureux,
L'automne et ses grands vents dénudent vos ramures,
Les faisant apparaître aux brouillards vaporeux,
Pour offrir à mes yeux vos restes de verdures
Et mon pas nonchalant rencontre le bolet,
Un écureuil, transi, engrange pour l'hiver,
Hop ! Le voilà parti, là bas, dans le bosquet.
Et dans cette accalmie un vieux cerf solitaire,
Appelant l'azur bleu de son bramement fort,
Allume la nature sans se laisser distraire.
<br /><br />L'automne est une saison que j'affectionne tout particulièrement. La nature y exulte avant de se reposer pour l'hiver.<br />
J'essaie de faire dans le classique sans être ennuyeux.<br />
Cet écureuil est bienvenu, au milieu des géants, et la puissance tranquille qui émane du poème donne une vision particulière de ce moment de l'année qu'on imagine souvent faible, toussotant, fiévreux.<br />