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Capitale
par Fabiandaurat


Ma mémoire jaillit de l’écho des sirènes Et mes murmures longs, des sanglots de la Seine Comme abonde le sang que mon humeur déchaîne Le serment, la caresse, écarlate océan Baigne mes catacombes, immerge le néant Et inonde l’azur comme un soleil de plomb Quand, étourdi, je dis d’un murmure ton nom Tu m'adresses souvent tes adieux empressés Ô ma ville tombeau toujours sur le départ, Bruissent, sous tes pavés, ton tumulte passé, Ton tissu utérin et tes anciennes gloires Une moisson de miel que ta lune reflète Sur les plis délicats d’un voile turbulent Glisse dessous ton lit ses limons de disette Le sable dispersé comme au hasard des vents Me recouvre bientôt et porte le repos, Je livre à tes remous mon écrasant fardeau Ni le froid ni l’asphalte où chaque jour je couche Ne durcira tes os, n’attendrira ta moelle Et tes flancs de béton que ma douleur accouche Jette sur mon errance une lumière pâle Tes mirages fiévreux, insomnie virtuose Et tes rideaux de jour et tes charmes de nuit Valsent sous mes paupières closes, Paris



Poème posté le 22/01/21 par Fabiandaurat



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