Etang
par Folamour
Etant levé matin, à l’heure ou tout émerge
D’une envie frissonnante, je me fonds dans la brume
Humide botte de foin à l’heure où tout se hume
J’avale le chemin qui conduit à tes berges
Je transperce la plaine d’où les sentiers divergent
Assimile tes rondeurs, et jauge tes volumes
Forêt de nénuphars, de la vase à l’écume
Je devine les secrets que ton rivage asperge
Tout est là : les ajoncs que ton clapot immerge
Des caltas aux typhas, dans leurs plus beaux costumes
Des nymphes, des farfadets que ton aube présume
Une ondée, un frimas que l’émotion submerge
J’aime tout de ce moment, où nos envies convergent
Les odeurs de la mousse, de l’aube l’amertume
Le bruit de ton réveil, tes rives qui s enfument
Et mon âme vagabonde, que ton reflet héberge
Poème posté le 26/01/21
par Folamour