L'adieu sur la dune
par Libeyre
Une,
deux, trois,
je te vois
grâce à la lune,
du haut de la dune.
Trois voiles et puis toi,
agrippé de tous tes doigts
aux cordages noirs de la hune.
Nos regards comme un trait dans la nuit
tandis que doucement ton bateau fuit.
La mer s’entrouvre comme un fruit que l’on blesse.
Je veux manger des yeux la lune sur ton corps,
sous les regards d’étoiles te voir encore,
pleurer sur toi avant que la nuit cesse.
Aujourd'hui je vous propose un sonnet original, en escalier : le premier vers contient une syllabe, le second deux, etc. On monte jusqu'à douze et on redescend à 10. Le tout, graphiquement, dessine un bateau à voile, lequel est dans le thème du poème. Oui, c'est un peu oulipien sur les bords... un peu romantique aussi.
Poème posté le 02/02/21
par Libeyre