La pierre
par Sébastien Bidault
Pierre qui saute dans un fond marin, un œuf
Tout impénétrable, les flèches du passé
Et du futur s’étendent en sens contraires et neuf
Degrés scandent la ligne en tension embrasée.
Elle referme sur elle-même le nœud,
Un fagot jaune dans le dur comme l’aride.
Or, ce qui se loge est autant mystérieux
Qu’un éclat sur le verre oú le gris parle au vide.
Sous un soleil de plomb, la voix ne sait que dire.
Elle baigne dans le corps tout prêt à maudire.
Des mains fendant l’air nous attirent dans leur jeu.
Une pierre est un point de rencontre du diable.
Elle stoppe en travers l’écoulement et meut
L’aiguille intrépide du temps impitoyable.
Poème posté le 04/02/21
par Paul Konstantin