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Nocturnement
par Rimatouvent


Veuillez m’en excuser si j’ai, pendant la nuit Fait un rêve bizarre où vous étiez présente J’avais lu tous vos vers, votre plume excellente M’avait fait un cadeau dont je goûtai le fruit Soudainement séduit par leur tendre élégance Le songe accapara mon esprit créatif Et passant du réel à l’imaginatif Il fit s’échafauder un brin d’extravagance. Déclamant quelques mots que la rime organise Je me persuadai de faire enfin l’aveu De ce doux sentiment qui n’existait qu’en vœu Pour qu’oniriquement la nuit l’idéalise. Imaginez alors le songe et son ampleur La pensée qui sommeille exclut le raisonnable De vous bercer de mots je fus soudain capable Dévoilant les rouages d’une croissante ardeur. Morphée ayant tourné la tête un court moment Un long vol de baisers, de ceux qu’on prémédite, Vint éclairer la nuit qui eut le doux mérite De cacher un peu tout sans nuire au sentiment. Quand le plaisir de l’autre est une stratégie On évite la hâte du désir excessif On offre avec douceur sans être possessif La plaisante chaleur d’une intime énergie. En dormant il se peut que de l’imaginaire Surgissent des moments de délicats accords Où l’on matérialise une absence de corps Qui ne s’oppose pas à l’intention de plaire. Lors le cheminement de la nocturne envie Amorce des audaces poussant à l’abandon Recevoir est-il art, bien donner est-il don ? À la flamme couvant l’âme est vite asservie. Et traverse les rêves assouvis sans raison L’exquise gourmandise, aux mille préférences Les préfaces s’ouvrant aux folles impudences Augurent de ces pages plus chaudes que tisons Plus on cherche de l’autre un bonheur onirique Plus on devient captif d’inavoués désirs On conçoit des moments qu’il convient de saisir Pour conjuguer des joies à l extase magique. Fragiles sont les nuits qui se peuplent de rêves Et le temps dépensé ne laisse qu’un sillon Le cœur a beau saigner sous le bel aiguillon Son feu discontinu est parsemé de trêves. S’il ne faut en l’amour que partager un songe Sans pouvoir s’inventer des voyages gourmands Sans Ressentir les feux de vos égarements Je devine dans l’aube un néant qui me ronge. Bonne nuit dans ce cas est souhait nécessaire Car le jour me déçoit il n’est pas inventif Revenez dans le noir, plus imaginatif, La nuit, des impossibles, est si bel émissaire.



Poème posté le 15/09/17


 Poète
Rimatouvent



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