La vie antérieure du coq
par Philippeb
J’ai longtemps péroré dans de grands poulaillers
Que des fermiers rêveurs peignaient en rouge ou jaune,
Et dont les hauts perchoirs, en bois de chêne ou d’aune,
Emplissaient de fierté le cœur des volaillers.
Les poules, en pondant de beaux oeufs sur leur trône,
Gloussaient et caquetaient, dames encanaillées,
Et toute honte bue, plumes dépenaillées,
M’offraient leur croupion comme une sainte aumône.
C’est là que j’ai chanté, roi de la basse-cour,
Au milieu des canards, des dindons, des poulettes
Et des poussins mignons sauvés des omelettes,
Qui piaillaient sans fin dans la fraîcheur du jour
Et dont le jeu mutin était de picorer
Mes ergots torturés qui me faisaient pleurer.
J'espère que ce plaisant pastiche (de Marseille) ne choquera pas les nombreux admirateurs du Grand Charles B. dont je fais évidemment partie.
Poème posté le 13/02/21
par Philippeb