Reflets sibyllins
par Cardaline
A l’aube, sur l’onde endormie
Nul souffle et nul génie
Ne viennent troubler l’éclat lunaire
Dans le reflet de son croissant.
La transparence du ciel blanc
Diffuse une clarté stellaire
Vienne un léger souffle de vent
Le miroir se brise en tremblant
Dévoilant des milliers d’ocelles
Dans le remous des frondaisons
Qui scintillent comme papillons
Sur une vivante aquarelle
Les teintes éclatent en mille brisures
Puis redeviennent une épure
Que trace un peintre malicieux
Noyant la muse du poète
Et dans une preste pirouette
Lui offre des mots mystérieux
Le soleil allume des étoiles
Sur cette eau polie de la toile
Pour nous transporter un instant
Près du Grand Canal à Venise
Sur cette rivière qui s’électrise
Dans un tourbillon envoûtant
Mais le vent estompe les mirages
L’onde ne reflète que les nuages
Du ciel devenu orageux
Allons derrière l’autre versant
Du miroir magique à présent
Que sont éteints les mille feux
Poème posté le 27/02/21
par Cardaline