Ce sont les yeux pleins de printemps
Que je me suis moquée du ciel
Un peu trop nu, un peu trop sage
Sous ce bleu poudré d’azur
À petits coup d’ailes, les oiseaux,
Y découpent quelques morceaux
Dérivant dans cette immensité
Où la lumière frétille
Comme les replis des rivières
Gorgés de vie et de prières
Comme un soleil levant, crépitant,
Aux portes des pétales closes
Ce sont les rêves pleins d’images
Que j’ai envoyé quelques moutons
Pour faire du ciel de petits nids
Où y nicher tout notre amour
Ce sont les mains pleines de joie
Que je tresse mes ficelles
Pour me hisser tout là-haut
Un brin plus sage qu’avant