L'heur des vagabondages
par Oxalys
Voici que me reprend l’heur des vagabondages
Dans ce val souriant n’ayant d’autres passages
Que ceux des jeunes daims qui vont boire à la source
Et des petits lapins filant au pas de course.
Je sais chaque recoin de ma belle vallée,
Où prospèrent le thym, la menthe et l’achillée.
Un vieux tilleul planté sur son tronc débonnaire
Vient offrir ses bractées à l’abeille ouvrière.
Dans quelques jours naîtront les grappes d’acacia
Qui se transformeront en un doux ratafia.
A l’ombre des ormeaux fleurit la pulmonaire,
Dont on fait les sirops contre la toux d’hiver.
Un ru tumultueux traverse le bassin
Que des bras ingénieux bâtirent en rondins.
C’est là que le cresson foisonne dans l’eau claire,
Et les petits poissons brillent à la lumière.
Le temps passe bien vite à prévoir mes cueillettes.
Un vieux berger m’invite à un brin de causette,
Et je rends grâce alors à feu ma Grand-Maman
Qui m’apprit ces trésors lorsque j’étais enfant.
Poème posté le 23/04/21
par Oxalys