Ailleurs
par Dandelion
ailleurs
tu es là
tu contemples l’épave de l’infinie grandeur
et le bleu de la baleine
la nuit n’inspire rien
tu as peur
en orbite autour de toi-même
suffisant
le monde te cherche pour t’emporter à nouveau dans sa course
tu songes à rentrer
la porte est à un pas
ton pyjama dévore ta peau
mais tu penches vers le bitume un peu plus chaque seconde
les éclats de verre t’attendent
l’élan aspire tes pieds troués vers le néant des lampadaires
la nuit n’inspire rien
si tu tends l’oreille
tu peux entendre les sirènes
et l’ennui du chauffeur du bus
circulant seul
en boucle
rentrer
trop tard
la porte
des kilomètres maintenant
suspecte
tout est miroir
illusion
la réalité est au bout du couloir
la nuit n’inspire rien
tu répètes ta peur
tu en fais le tour
comme ton ombre et le bus et le chauffeur font le tour du quartier
tu les portes sur tes épaules
la nuit n’inspire rien
la vermine s’affaire dans les caniveaux et meure dans l’indifférence bourgeoise
Poème posté le 27/04/21
par Dandelion