Refuge
par Socrate
Bicoque de bois vide bordant le torrent qui fuit,
Ses lumières percent la brume mais nulle trace de vie,
Où peut-il bien être celui qui demeure ici ?
Pour partir ainsi sans souffler mot ni bougie ?
La porte est ouverte, je la pousse doucement,
Ne troublons pas cette quiétude qui vit au dedans,
La source de paix est un fier foyer crépitant,
Combattant la nature et son assaut fracassant.
Alors que je m'enferme la maison murmure d'une voix :
"N'aie pas peur de mon silence car il te montrera la voie,
Prend place et apprend auprès de ce vestige de l'Alpha,
Avant que l'Oméga ne vienne le sacrer roi des rois."
Je m'assieds sur le siège solitaire jusqu'à la nuit tombée,
Puis je me jette dans l'ombre, élégiaque mais résigné,
Laissant à mon tour bûches et chandelles allumées,
Faibles illusions d'espoir pour une éphémère éternité.
Poème posté le 03/05/21
par Socrate