Centaure
par Centaure
J'ai oublié comment se nomme
ce qui parle au fond de tes yeux
qui palit la couleur des cieux
et me retient aupres des hommes
Je vais d'enlacements
aux alizées
qui pénètrent d'un souffle
le cœur des vagues immenses
et engloutissent la foudre
à l'intérieur des fonds intenses
Je suis le porteur
de l'élégance de tes pensées
de l'ignorance des vanités.
J'incarne le frère et la sœur
je suis la terre et la candeur
de ton abstraite immensité
Je te vois nu parmis la foule
une seule plume à la main
qui mène ton âme au lointain
à la grandeur dont tu te soules
Je te donne en rênes la houle
et tu n'en prend que l'air hautain.
Je suis la douceur des tenèbres
dont le feu coule sous ma peau.
Aveugle tu sens ma lumière funèbre
qui te fais vibrer jusqu'aux os
car Je suis le seul unique et célèbre
éclat que porte ton flambeau
Je suis la fragile lumière
qui glisse comme un sang qui nait
dans ta conscience froide et austère
dont tu enfermes les secrets.
Je suis la nuit
des danses solitaires
ou pleurent nos âmes envahies
par la rumeur des hautes sphères
qui s'abreuvent de nos esprits.
Comme la pitié nous etonne
et nous eloigne de ce monde.
Nous écoutons le glas qui sonne
quand enfin l'absolu nous sonde.
Je suis enterrité et vide
Témoin de cette longue traversée,
porteur de tes espérances avides,
je suis ton eternel aliéné.
Comme ta course à l'impalpable
est l'infini qui est ta quête
ma beauté restera innéfable
dans tes profondeurs inquiètes.
Inspiré par cet être mystique , le cheval dont l'amour que lui voue les hommes dépasse les temps
Poème posté le 16/05/21
par Centaure