Du rêve à la réalité
par Cardaline
Au cœur d’un val ensorcelant
D’une délicieuse fraîcheur
Serpente un ruisselet chantant
Son plaisir et sa bonne humeur
Dans la trouée ensoleillée
Par l’aubépine du printemps
On devine entre les halliers
Une roulotte de gitan
Poussons la porte en bois verni :
Un fourneau de cuivre étincelle
Au milieu d’une symphonie
De broderies et de dentelles
Le son envoûtant d’un violon
Se mêle à d’antiques ballades
Aux accents rudes et profonds
Mémoire des peuples nomades
Tandis qu’un léger vent coulis
Accompagne comme un refrain
Le soir qui tombe dans l’oubli
La nuit enveloppe les forains
Sous le reflet du croissant blême
A jaillit, le temps d’un éclair,
Une haquenée de Bohême
Corps blanc sous la clarté lunaire
Au petit jour, tel un fantôme
La caravane s’en est allée
Sur l’asphalte un vieux mobile home
Succède au rêve échevelé.
Poème posté le 22/05/21
par Cardaline