Sarcophage blanc au-dessus des ondes
Chaînant le beau palais étourdissant
Aux lourdes portes de l'enfermement
Dans les secrets inavoués du monde
Les pierres pleurent dans l'obscurité
Des larmes de sueur désespérées
Sous les toits de plomb vêtus éclatants
Dans la meurtrissure des châtiments
Ensevelies dans la nuit oubliée
Les plaintes étouffent dans le silence
Anéantissant de l'intransigeance
Dans la sombreur des cachots détrempés
Le pont soupire ses martyrs d'antan
Dans les couloirs du temps hypertrophiés
Sous un ciel évanouissant de clartés
Sur la cité aux charmes envoûtants
Dans le fatal oubli, ils ont glissé
S'embrassent les amants devant le pont
Des soupirs qui éclosent moribonds
En fleurs d'amour sur la berge enflammée
L'aurore soupire des larmes d'or
Au-dessus de la lagune émerveillée
Sur les pierres drapées, l'oubli s'endort
Dans la symphonie de la vie aimée
Le pont des soupirs doit son nom aux condamnés qui étaient emportés du palais des doges à la prison par ce pont suspendu dans l'obscurité. Ceux qui entraient et sortaient ne pouvaient se croiser en raison de deux couloirs différents.
Ajout de la superbe musique de claudel "Le pont des soupirs" que j'adore sur laquelle j'ai lu mon poème.