La besace
par Sébastien Bidault
J’ai dans ma besace un flot ininterrompu
De paroles acerbes et je pense à ma mère,
À ces expressions qui coupent l’élan charnu,
Qui coupent ou brisent ou bien calment, je ne sais guère.
De toute façon, de toute façon, il faut
Endurer sa tâche, dévorer les chimères,
Crâner l’adultère et comme clair porte-à-faux,
Trimer dans la gangue de viscères et de terre.
Monter, encore, puis briser ou se calmer,
En se retournant et continuer, balancer,
Je ne sais pas au juste, au poids, quel édifice.
Emporté dans une tourmente, tourne encore,
Puis va jusqu’au point là-bas, après ligne lisse ;
Le rebond secoue, un éclair, pierre qui mord.
Poème posté le 10/06/21
par Paul Konstantin