Icare aveugle
par Hobo
Combien de mortels ont côtoyés je jour ?
Et de ceux là, combien en furent aimés?
Mes yeux hypnotisés flétrissent sans retour
Mais c'est là le prix que j'ai accepté de payer.
J'ai connu la jouissance de l'embrasement
Pendant quelques secondes presque illimitées
Mon regard a goûté à ton visage éclatant
Les phosphènes me hantent, je reste aveuglé
Je ne voulais que toucher à la lumière
Le soleil était là, presque à ma portée
Éclipsant de son ardeur les nuits d'hiver
Tout comme Icare en son temps, j'ai échoué
L'étoile tourmentée et son feu ardent
Semblaient être présent pour l'éternité
Même le plus fort brasier ne dure qu'un temps
J'ai encore soif et ne serai jamais étanché
Bien des solstices on passé depuis
Ton visage incandescent s'est éteint
À mes yeux plus aucune lueur ne luit
Car à ne pas te voir, je préfère ne voir rien.
Poème posté le 01/01/04