Le nouveau monde
par Nicolas
Dans le Mexique ancien, la clameur s’élevait,
Kukulkan, le serpent de plumes et d’écailles,
S’extasiait sans fin au calme des batailles
D’un rituel sanglant que la mort abreuvait ;
Tout maya l’adorant par ses prêtres savait
Que le dieu, plein de grâce, enragé par ses failles,
Ayant pétri l’argile au milieu des broussailles,
Fit s’extraire le monde où son peuple vivait.
Pourtant, au loin, Colomb sur trois navires scinde
L’océan fantastique à la recherche d’Inde,
De temples mystérieux et de somptueux trésors ;
On ne voyait alors des autels fratricides
La chaleur métallique et les orbites vides
Du nouveau déchainé par les conquistadors.
Poème posté le 09/08/21
par Nicolas