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Empathie
par Salus


Tu soutiens avancer si seule, Qu’être deux, c’est que de la gueule, En appelant à ton aïeule Dont le soir fut celui d’Ysolde Sans Tristan, mauvais sort qu’isole Tant de sang où l’antan ruisselle… Je sais tout de ton désespoir ; Je sais tout ! le sombre et le noir ; Et je devine dans ces limbes, Comme un mythe ! Au ciel de ces lèvres, Des légendes, belles et laides… Je bois l’eau de tes désarrois, Je sais trop - tes fers sont étroits ! Si je pousse à battre de l’aile C’est qu’il faut que se saoule l’être A la treille arrosant son île ! … Et je pleure aussi ton malheur Fragile et froissée, ô ma fleur ! Pale évocation d'améthyste, A la noire âme de métisse - Merveilleux mélange - mais triste ! Tu dis que rien ne peut t’aider, Que nulle est ma plume d’eider ! Mais, sais-tu ! contre les revers, Les mieux armés sont les rêveurs, Et l’amour nourrit les vrais cœurs !



Poème posté le 06/05/18


 Poète
Salus



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