Quant au matin le train des ouvriers,
Bringuebalant s'ébroue dans un panache,
Mal réveillés, derrière leur moustache
Ils chuchotent, se prennent à bailler.
Puis conquérantes les herbes folles frissonnent,
Ronces et plantain, pissenlits et belladone.
Un nouveau jour et pour le promeneur
Un brin rêveur la trouée verdoyante
Offre au regard nostalgie attrayante
Propre à percer la brume de l'humeur.
Le métro, les bus, et la petite ceinture
Tombée dans l'oubli, donnent nouvelle facture.
Sous les tilleuls patients nous attendons ;
L'ombre étoilée nous offre son refuge,
Un léger souffle comme un subterfuge
Distrait les bruits, de la ville édredons.
Dans le cri des freins le soixante deux s'arrête,
Lors claque la porte et un ballet se répète.
Chacun s'observe en toute discrétion
En ses quartiers la ligne singulière
À volonté, s'adapte, se libère.
Parc Montsouris, des enfants la passion.