Effronterie
par Lau
Sublime aveuglement ! magnifique défaut !* (?)
Pardon, Maître Gautier, ce vers oxymorique
Est un normand répons au vice du gerfaut :
Les balades aux flots de ce bal onirique
N’auraient ponts, ni regards vers le bas ? mais les bas
Du demi-monde ont l’art de ce terrestre risque.
Est-ce un Buster Keaton, un qui tonne et son pas,
Trimètrement, s’engagerait, vers une sente
Inconnue et divine oh non ?! Sûrement pas.
Sans inverser totalitairement la pente
Est-il possible de baisser un peu les mains,
D’horizontalement aimer l’air et la menthe ?
C’est sûr ! l’Azur brûle les vers mallarméens
Mais la gouttelette au matin nourrit la rose,
L’œil s’embue au vu de ses ors arachnéens.
Baisser les mains pour qu’un peu le souffle s’impose
Et que rimer son âme au sec de quelque vers
N’ait pour Vénus qu’un esprit présent qui compose.
* Dernier vers du Terza rima de TH. Gautier
Poème posté le 03/10/21
par Lau