Un chemin baigné de soleil
Nous entraîne dans les dédales
Des teintes d’or et de vermeil
Que peint l’automne triomphal
Les rayons à travers les branches
Créent dans le sous-bois un palais
Les feux follets en avalanche
Éclatent en milliers de reflets
Ensoleillés les jaunes dansent
En ricochant de feuille en feuille
Parsemés de couleurs intenses
Les arbres se font des clins d’œil
Ces petits éclairs mordorés
Qui de toutes parts étincellent
Rubis, safran, blonds ou dorés
Nous fascinent et nous ensorcellent
Le bris des feuilles sous les pieds
Cadence le pas des marcheurs
Osant à peine éparpiller
Ces mosaïques qui affleurent
Nul ne voit le temps s’obscurcir
Dans la futaie d’or couronnée
Elle persiste à resplendir
En dépit d’un ciel chagriné
Venu de nuées en troupeaux
Un voile humide et terne change
Les oriflammes en oripeaux
La forêt en haillons étranges
Le brouillard a tout assombrit
Seul le bruit sourd des pas demeure
On ne voit plus qu’un rideau gris
Où se perdent les randonneurs.