Voyage en 80 vers
par Skywheeler
S’imprégner d’un pays
S’en aller loin d’ici
C’est vouloir tout connaitre
Et, pourquoi pas, renaitre.
C’est quitter ses racines
Pour aller voir en Chine
Cette Grande Muraille
Qui, dit-on, est de taille.
Un verre de saké
Et un canard laqué
Avec un bol de riz
C’est aller voir l’Asie,
De Bombay à Dehli
Au pays de Gandhi,
Et de voir tant de temples
Qu’à Angkor, on contemple.
Pour aller en Afrique,
C’est quitter ses pratiques,
Des enfants dans les mines
Vont croiser la famine
On évite Ebola
Pour, vers le Kenya,
Jouer à Daktari
Au cours d’un safari
Et chasser en photo
Quand vous charge un rhino.
Où la faim qui tiraille
Sur la terre Masaï.
D’aller en Amérique
C’est se croire excentrique,
Du nord canadien
Voir les Acadiens,
Voir la France d’antan
Et son drôle d’accent.
Par la soixante-six
S’arrêter voir Memphis,
Puis d’aller au Mexique
Au sud, l’autre Amérique
Jusqu’au Machu-Pichu,
Puis aller tout au bout.
Tout au bout l’Antarctique
Etendues désertiques
Où le froid prédomine,
Où l’on fait grise mine
Des îles Kerguelen
Sans sa petite laine,
Tout au sud il s’étend
Soumis à tous les vents.
Un continent perdu
Nul autre individu,
A part quelques manchots
Et autres cachalots.
Lointaine Océanie,
C’est voyager de nuit,
Où d’anciens bagnards
Ont posé les amarres.
Aux Diables grognant
De Tasmanie venant,
Ceinturée de corail
On en fait l’éventail
L’aborigène est là
Où, tout comme autrefois,
Son boomerang lancé
Il sait le manier.
Et l’Europe termine
Au son des mandolines
Du nord de l’Italie
Par Venise engloutie
A l’Etna en furie,
Et de l’Andalousie
A l’art de Gaudi,
Après la Germanie
Des îles britanniques
Aux jolis Fjords nordiques
Le périple prend fin
Chez les Gallo-Romains.
Revenir d’un pays
C’est revenir grandi
De ce qu’on a acquis
Et d’en donner l’envie.
Écrit en août 2017
Poème posté le 02/09/18
par Skywheeler