Haute-Garonne
par Salus
Comme un lapin d'un chapeau peut
Sortir - surprendre, quand il pleut,
Dès septembre, des hallebardes,
De sourds autans font, dans leurs barbes
Rouler des tonnes de cailloux
Depuis Muret jusqu'à Nailloux !
Dans les broussailles urticantes
L'acarien grouille, et dans les pentes
De glaise et galets ancestraux
Que cavent lièvres et blaireaux,
De jeunes bêtes affolées
Fuient les sentes dès lors foulées
Incessamment par les chasseurs
Avides d'arracher les cœurs
Innocents des êtres agrestes
- Ou lâchés, de par les mains lestes
De ces tout-puissants argousins
S'arrogeant tous droits sur tous seins !
Puis, les moussons occidentales
S'abattent aux forêts féales
Au chêne, au frêne, au farfadet,
Au fouillis que jadis fardait,
De ces belles couleurs matures,
L'automne des natures pures...
Poème posté le 06/09/18
par Salus