Celle qui me met hors de moi
par Aviateur
Celle qui me met hors de moi
Ô, moi, l’incroyant, recouvert d’une aumusse
Ici et là me réveillant au gré des vents
Sous les cimes envoûtantes de quelques carpinus
Ses effluves me font perdre la notion du temps
A sa vue ma raison déjà sonne l’olifant
Et elle seule perçoit comme je redeviens enfant
Je sens ses rayons qui ravivent mon teint blême
Transforment le dolent en un homme sans problème
Je m’offre à elle, et elle observe comme je suis las
Perdu, à la recherche d’un pas qui me précéda
Enivré par l’odeur fade du réséda
Et mes sentiments qui en vagues s’entassent
Ô, douce amie, ce poème n’est pas une églogue
J’y vois plutôt la tristesse du chant du cygne
La douce dérive du coeur à son prologue
Qui depuis trop longtemps à la raison s’assigne
Ut Naturae
Poème posté le 19/09/18
par Paul.Lefort