Les pieds dans la vase, la tête dans les étoiles.
Car ici se rejoignent les éléments :
Le ciel se reflétant dans les lagunes y jette un voile,
Le vent éternel agite, perpétuel revenant,
Les grandes herbes des berges marécageuses.
Des chaos nuageux ondulent dans des eaux malicieuses.
L’homme a façonné un paysage hasardeux
En un dédale organisé de chenaux, d’écluses
De vasières, de marais salants, de réserves à poissons, de claires.
De longues promenades par les chemins blancs
Courant entre des berges verdissantes,
Quand le vent bruit aux oreilles.
Les couleurs se fondent et se dispersent à la surface des eaux
En friselis dans l’ondoiement des roseaux.
Je louais pour trois sous, une petite maison de paludier
Rectangulaire à un étage, au milieu de nulle part.
Devant la porte d’entrée une petite terrasse sur radier
Exposée à toutes les intempéries et à leur hasard,
À toutes les ardeurs du soleil.
Aucun arbre alentour, seule une treille.
Intérieur rustique, chaise longue sur la terrasse,
Je contemple le ciel et me prélasse.