Le jour enfiévré s'affaisse dans l'irraison
Le silence se disperse dans le feuillage
Les certitudes se perdent dans le naufrage
La nuit vogue sur les écueils des déraisons
Les colonnes drapées de confusions frémissent
Les eaux noires s'embrasent des ors millénaires
Le ciel constellé s'immerge dans ses iris
Les destins s'ébattent sur ses lèvres austères
Son corps d'albâtre s'aventure dans la nuit
Artémis pénètre les eaux illuminées
Actéon fend l'opacité des bois épris
Et il viole de son regard sa nudité
Artémis conjure Actéon de l'oublier
De son courroux elle cingle l'impudent chasseur
Des bois envahissent son front désespéré
La sève immonde pétrifie son âme en pleurs
Le cerf troublé s'égare dans le jour éteint
Ses chiens le déchirent sombrant dans la folie
Les bois recouvrent le sacrifice humain
Nuit et lumière pleurent la défunte vie