Et la lune baisait dans le caniveau
par Pieds-enVERS
C’était un soir sans lune le vent mordait mes joues,
De ses mignards baisers il chahutait ma peau
Et glissait sous ma robe en jouant du appeau,
Puis, dans mes plis secrets folâtrait en voyou.
Tête baissée j’allongeais le pas….
Et sous un réverbère en fin de vie
Qui clignait aux ombres de la nuit
Cet inconnu n’eut qu’à tendre les bras.
Deux destins se sont joués,
Je suis la passante dans sa vie
Entre nos peaux une alchimie
Un parfum d’ambre un peu boisé.
Son corps est un jardin exquis
Le mien (dit-il) une roseraie
Dont il aime tourner la clé
Buvant au calice l’ambroisie.
Il est la morsure d’un vent d’été
Sur ma peau fleurant la myrrhe,
De concert nous aimons écrire
La magie de nos nuits éthérées.
Brûlent nos âmes à fleur de peau
Au rouge de cette passion Géhenne,
Ce sang qui coule dans nos veines
Est -ce le grondement du ruisseau ?
Je ne suis qu’une passante dans sa vie
et certains soirs la lune rit.
Poème posté le 26/11/21
par Pieds-enVERS