La vouivre
par Galaad
Je suis une Vouivre à laquelle on a volé le beau rubis,
Telle une amante malheureuse au cœur que l’on a meurtri,
Qui s’acharne désespérément sur le piège de la cage de fer
Dont les épines acérées lui transpercent les écailles et la chair.
Elle se vide de son sang pour tenter de reprendre son dû
Car sans lui elle est aveugle, incomplète, vulnérable et perdue.
Et ce bijou inestimable couronnant mon front de sa grâce,
Aujourd’hui hélas sert à orner le cou égoïste d’une garce.
Mais sachant que le bien le plus précieux et le plus beau trésor,
N’est fait ni de joyaux, ni de cristal, ni d’argent, ni d’or,
Je comprends alors les larmes venimeuses et les cris de colère
Quand on nous arrache ce qui nous est le plus cher.
Poème posté le 28/11/21
par Galaad