Puis, s'est levé le chant, dans la brise joyeuse,
D'une étrange complainte aux accents chatoyants.
La voix d'une sirène aux discours flamboyants
Que susurre, sans fin, l'attirante enjôleuse.
Me voilà prisonnière, en l'extase soyeuse,
D'un jardin surprenant aux charmes verdoyants
Où je me suis perdue en des bras prévoyants,
Ivre de vivre encore, à l'heure périlleuse.
Et je n'ai, désormais, de cesse de penser
À ce troublant mirage où ma raison se cache
En ses rires, ses pleurs, et ce vœux insensé,
De ne quitter ce lieu et ma mélancolie.
J'aurais voulu qu'il dure, au-delà de l'amour,
Le délire brûlant ... de ta douce folie.