Fontaine
par Pierrive
J’ai dans la gorge l’eau du ciel
La porosité du sol
Et
L’eau vive crache
Entre les muqueuses de mes joues.
Je suis la force et la simplicité
Le cordon transparent
Que l’on ne peut couper
Le chant infini des fissures.
Les troupeaux de la fatuité
Dédaignent mon bassin
Les puits contaminés
Implorent ma pureté.
J’ai vu l’orgueil
Pleurer sur son miroir
Et l’enfance éclabousser de rires
L’insouciance des chemins.
Fontaine
Tapissée de feuilles mortes
Fontaine
Avec les mains froides de l'hiver
Fontaine
Avec des bourgeons qui se dégrafent.
Je suis la force et la simplicité
Le cordon transparent
Que l’on ne peut couper
Le chant infini des fissures.
Et
Quand le jour ferme ses paupières
Les étoiles viennent se désaltérer.
Poème posté le 03/12/21
par Pierrive