Gravitations
par Lejassyote
Des trois filles de Lear, l’une baisa mon front,
La cadette apposa sa bouche sur la mienne,
Et l’autre, la petite aux jolis cheveux blonds,
Vint, toute lumineuse, en haut de la colline,
S’asseoir à mes côtés sur un roc en surplomb.
A l’appel de tambours martelant la nuit noire,
Dans le cercle de bois, ma jeune âme sans chef
Suivait en gravitant d’étranges trajectoires,
Et je sifflais gaîment, tel un aéronef,
Quand mon cerveau têtu s’inventait des histoires.
Bien des nuits ont passé, bien des soleils sont morts,
Et j’ai pris mon orbite autour de ton étoile,
Heureux, loin désormais de tous ces corridors
Où dorment à jamais mes anciennes escales
Et les filles de Lear sous leurs écailles d’or.
Poème posté le 14/11/18
par Lejassyote
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